Stanor, Arnaudo, Boyer… Nos industriels menacés par le nouveau zonage
- UCM

- 21 oct.
- 2 min de lecture
Lors du dernier conseil municipal, la Réserve n°7 du projet de PLUi-H (Plan local d’urbanisme intercommunal et habitat) a suscité un vif échange entre l'élu d'opposition Ignace Véla et le maire actuel de Moissac, Romain Lopez.
Cette réserve concerne le reclassement de plusieurs parcelles situées en entrée de ville, route de l’Avenir, passant d’une zone U à dominante industrielle vers une zone U à dominante artisanale et commerciale.
« Nos entreprises risquent d’être bloquées »
Ignace Véla a exprimé une inquiétude forte :
« Quand je regarde votre plan, je vois des terrains d’entreprises qui risquent d’être concernés. Par exemple la STANOR : si demain leur terrain passe en zone artisanale, s’ils veulent agrandir leur bâtiment, est-ce qu’ils pourront le faire ? J’ai l’impression que non. »
Le conseiller d’opposition a mis en lumière le risque que ce changement de zonage empêche des entreprises industrielles existantes d’agrandir leurs installations. Une inquiétude partagée par des acteurs économiques locaux.

La réponse du maire : commerce plutôt qu’industrie
Romain Lopez a justifié cette modification en expliquant que certains terrains de la zone du Luc étaient devenus inconstructibles suite à la découverte d’une zone humide et au classement d’une voie en zone rouge. Selon lui, il fallait « ouvrir une nouvelle zone pour l’artisanat et le commerce » afin de préserver l’attractivité économique de Moissac. L'édile a donc éludé la question.
Même si un agent technique a ajouté que le changement de zonage n’empêcherait pas juridiquement les extensions futures des entreprises déjà présentes, dans les faits, l’implantation de commerces rendrait ces extensions quasi impossibles pour des raisons de sécurité et de compatibilité d’usage.
Pourquoi l’UCM reste vigilante
L’UCM rappelle que cette décision n’est pas anodine. Une fois la zone passée en artisanale et commerciale, il sera très difficile de revenir en arrière :
Si des commerces s’implantent, les activités industrielles deviendront incompatibles.
Les entreprises existantes comme la Stanor (stockage et transformation de fruits) ou Arnaudo (chaudronnerie, mécanique) pourraient se retrouver bloquées dans leurs projets d’extension.
Or, ces entreprises sont de véritables piliers économiques et pourvoyeurs d’emplois pour Moissac et tout le bassin de vie.
Ignace Véla a donc eu raison de sonner l’alerte : derrière une modification présentée comme « mineure », c’est bien l’avenir industriel et économique de Moissac qui est en jeu.
L’UCM : défendre l’emploi local
L’UCM et Ignace Véla réaffirment leur attachement à la défense des entreprises industrielles locales comme la Stanor, Boyer, Arnaudo et d’autres, qui :
créent de la valeur ajoutée sur notre territoire,
offrent des emplois durables,
et assurent un débouché pour les producteurs agricoles locaux.
Sacrifier des zones industrielles pour des projets commerciaux à court terme serait une grave erreur.
La vigilance continue
Ignace Véla a conclu en appelant à la prudence et à la surveillance étroite de ce dossier :
« Je l’espère, mais je reste réservé. Je pense qu’il faudra regarder ça de près. »
Un avertissement clair : l’UCM continuera à défendre bec et ongles les intérêts des industriels moissagais, garants de l’emploi et de l’avenir économique du territoire.






