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Moissac municipales 2026 Séverine Laurent

Une santé à bout de souffle

Sur cette page, retrouvez les résultats des travaux de l'Union Citoyenne Moissagaise concernant le bilan de la municipalité depuis 2020.

Sommaire

🔎 Moissac 2025 : une santé à bout de souffle

​Moissac, le 15 juillet 2025

1. Moissac, un désert médical avéré

Moissac connaît une sous-densité médicale alarmante, bien en dessous des moyennes nationale, régionale et départementale :

  • Médecins généralistes : 4,4 pour 10 000 habitants (contre 8,6 en France, 9,8 en Occitanie).

  • Spécialistes : 4,2 pour 10 000 habitants (contre 8,6 en France).

  • Dentistes : 2,1 pour 10 000 habitants (moins de la moitié de la moyenne régionale).

  • Infirmiers/infirmières : 12 pour 10 000 habitants (contre 23,5 en Occitanie).

Conséquences :

  • Des délais de consultation de 3 semaines à 1 mois.

  • Des urgences saturées.

  • L’abandon pur et simple de soins pour de nombreux habitants.

2. Une Maison de Santé : fantôme ou mirage ?

Depuis 2020, le maire annonce une Maison de Santé, mais le projet reste flou, instable, et non financé :

  • Aucune ligne budgétaire municipale en 5 ans.

  • 2,5 M€ budgétés par la Communauté de Communes pour Moissac… mais sans projet concret sur l’usage de ces fonds.

  • En 2021, une publication du maire sur son réseau social Facebook (disparue depuis) annonce la rénovation de l'ancien EHPAD en maison de santé. En 2025, un appel à projet est lancé par la Communauté des Communes Terres des Confluences pour ce même lieu...

  • Une vidéo du maire (mars 2023) évoque un terrain près de la crèche des Grappillous… mais aucune preuve d’avancée concrète.

  • Aucun dossier déposé auprès du GIP régional “Ma Santé, Ma Région”, pourtant levier clé pour créer un centre de santé en zone sous-dotée.

Le projet de maison de santé, dans les faits, n’a jamais dépassé le stade de l’effet d’annonce.

3. Le choix du renoncement plutôt que de l’initiative

La majorité actuelle a refusé de s’emparer des dispositifs régionaux et nationaux disponibles :

  • Moissac est classée en zone prioritaire (ZIP), ce qui ouvre droit à de fortes aides financières pour l’installation de médecins. Pourtant, aucune stratégie de recrutement n’a été mise en place.

  • Le GIP “Ma santé, Ma région” (72 médecins généralistes déjà recrutés en 2025) aurait pu être un partenaire stratégique. La mairie ne s’y est pas engagée.

4. Prévention et santé publique : le grand vide

En matière de prévention, aucune action structurée n’a été mise en place par la municipalité :

  • Pas de coordination avec les acteurs de la santé publique locale (CCAS, addictologie, vaccination, nutrition, etc.).

  • Aucun travail de terrain avec la CPTS Quercy-Garonne, pourtant force de coordination de 48 000 habitants sur 28 communes.

  • Le CCAS de Moissac, autrefois actif, n’a pas été mobilisé pour porter des actions de santé publique.

✳️ En conclusion : une politique de santé absente

Entre l’annonce d’un projet vide, l’inaction sur les dispositifs existants, l’abandon des efforts de prévention et l’aggravation de la désertification médicale, le mandat 2020-2025 est celui d’un renoncement assumé. Moissac, en matière de santé, est aujourd’hui moins bien dotée qu’hier et moins bien défendue que ses voisines.

Ce constat appelle des axes majeurs de redressement politique, sans entrer ici dans le détail du programme :​

  • Une gouvernance locale responsable doit travailler avec tous les partenaires : professionnels, hôpital public, structures régionales.

  • Il faut penser l’accès à la santé comme un pilier de la justice territoriale et de l’égalité citoyenne.

Méthode et chronogramme

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