Crèches de Moissac : Nabila Cacouch plaide pour l’équité et la transparence
- UCM

- 23 oct.
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Lors du dernier conseil municipal, une délibération portant sur la modification du règlement des établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE) a ouvert un débat essentiel : celui de l’équité dans l’accès aux crèches municipales.
Officiellement, les changements visaient à adapter le règlement aux pratiques en cours. Mais au-delà de ces ajustements techniques, Nabila Cacouch, élue d’opposition, a mis le doigt sur un point sensible : les critères d’admission.
Des règles d’admission qui créent l’injustice
L’article 22 du règlement stipule que seuls les enfants dont au moins un parent travaille ou est en formation peuvent être admis. Pour Nabila Cacouch, cette règle est injuste :
« Et les autres familles ? Qu’en est-il de celles qui ne rentrent pas dans ces cases mais qui ont elles aussi besoin de la crèche ? »
En clair, le texte introduit une discrimination sociale, excluant de facto certains foyers. Dans un service public, cette logique sélective pose question. Qu'en est il des foyers monoparentaux ? Qu'en est il des foyers très précaires ou des parents en situation de handicap ? Les enfants doivent ils subir des discriminations sur un critère social ? Des parents en situation de recherche d'emploi ne pourraient ils pas accéder à ces services publics lorsqu'ils doivent se rendre à un entretien d'embauche par exemple ?
Face à cette interpellation, la majorité municipale a rappelé que c'est la commission d'attribution qui a le dernier mot. Mais cette réponse entretient l’opacité : tout dépend donc de la commission d’attribution, qui dispose d’une marge d’appréciation très large, laissant place à des décisions « à la tête du client ».
Une posture constructive, au service de l’intérêt général
Il faut souligner que l’intervention de Nabila Cacouch n’avait rien d’agressif. Son attitude est restée respectueuse, constructive et tournée vers l’intérêt général. Elle n’a pas cherché la polémique : elle a demandé des règles plus claires, pour que les familles soient toutes traitées à égalité, pour que la transparence prime sur l’arbitraire.
Son attachement à l’équité est clair : elle propose que des critères précis d'admission et de priorisation soient inscrits au règlement intérieur afin d’éviter toute discrimination inutile.
Une élue constante dans la défense de la transparence
Ce souci de clarté n’est pas un cas isolé : toute la soirée, Nabila Cacouch s’est attachée à défendre l’intérêt général par la transparence et l’équité.
Dès la première délibération, portant sur l’attribution d’indemnités aux policiers municipaux, elle a demandé quels étaient les critères objectifs justifiant ces primes. Travail de nuit ? Interventions spécifiques ? Astreintes ? Participation à des commémorations ? Rien n’est précisé. C'est donc l'édile qui choisira, sur la base de son propre jugement. Pour l’élue, l’absence de règles claires peut donner le sentiment d’indemnités distribuées « à la tête du client », sans qu’aucun agent n’ait de recours sur des bases équitables. Elle s'est donc abstenue pour le vote de cette délibération, contestant non pas l'indemnité -d'ailleurs obligatoire- mais le manque de transparence dans leur attribution.
Plus tard, lors de la délibération sur la centrale d’achat, elle a de nouveau insisté pour savoir si un catalogue tarifaire clair existait, permettant de comparer les prix publics et ceux proposés à la collectivité.On se souvient de scandales impliquant des collectivités qui, après avoir adhéré à des centrales d’achat, ont découvert trop tard que les prix appliqués étaient en réalité supérieurs aux tarifs du marché public. Le maire en a convenu, sans toutefois garantir que le travail de comparaison avait été effectué préalablement à l'adoption de cette délibération.
À chaque fois, la même démarche : poser des questions simples, précises, non agressives, mais profondément liées à la défense des intérêts collectifs.
Toutes les délibérations ont été adoptées par la majorité, mais le message de Nabila est passé : la transparence n’est pas un slogan, c’est une exigence concrète.






